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Comparatif des méthodes de traitement curatif de la mérule : avantages, limites et efficacité reconnue

Comparatif des méthodes de traitement curatif de la mérule : avantages, limites et efficacité reconnue

Comparatif des méthodes de traitement curatif de la mérule : avantages, limites et efficacité reconnue

Comprendre la mérule : un fléau fongique redouté dans l’habitat

La mérule, également connue sous le nom de Serpula lacrymans, est un champignon lignivore qui s’attaque principalement aux bois des habitations. Ce parasite, particulièrement invasif, prolifère dans des environnements sombres, humides et mal aérés. Sa présence peut entraîner des dégâts structurels majeurs dans les bâtiments. En France, la mérule est surtout répandue dans les régions du Nord-Ouest, mais des cas sont signalés dans tout l’hexagone.

L’article L1331-23 du Code de la santé publique oblige les propriétaires à signaler la présence de la mérule dans les zones géographiques identifiées par arrêté préfectoral. Malgré cette mesure, il n’existe pas de mesure nationale obligatoire, ce qui augmente les risques d’infestation silencieuse.

Symptômes d’une infestation active de mérule

La détection précoce est essentielle pour agir efficacement. Les signes visibles comprennent :

Face à un diagnostic positif, un traitement curatif de la mérule devient indispensable pour éliminer l’infestation et stopper sa propagation.

Méthodes de traitement curatif de la mérule : panorama général

Les techniques de traitement curatif contre la mérule visent à éradiquer le champignon, stopper son développement et prévenir les récidives. Il n’existe pas une méthode unique mais une combinaison d’approches, adaptées en fonction de l’ampleur de l’infestation, de la nature des matériaux et des contraintes structurales. Cet article présente un comparatif entre les traitements chimiques, par air chaud, par hygrométrie (assèchement), et les traitements par remplacement de bois contaminé.

Traitement chimique de la mérule : efficacité éprouvée mais vigilance requise

Le traitement fongicide chimique est l’une des méthodes les plus répandues pour éliminer la mérule. Il s’agit d’injecter des produits antifongiques dans les murs et le bois, après avoir retiré les parties atteintes.

Avantages :

Limites :

Traitement par air chaud : méthode physique et écologique

Ce type de traitement consiste à chauffer les pièces infectées à environ 50-60°C pendant plusieurs heures, afin de détruire la mérule dans l’ensemble du bâti contaminé.

Avantages :

Limites :

Traitement par assèchement des murs : l’approche préventive renforcée

La mérule ne survit que dans un milieu humide (au-delà de 22 % d’humidité). Réduire l’humidité ambiante ou celle contenue dans les murs est donc une stratégie curative complémentaire.

Avantages :

Limites :

Remplacement des matériaux contaminés : une étape souvent incontournable

Lorsque la mérule a dégradé le bois et les matériaux organiques, le traitement passe par une dépose complète des éléments atteints : solives, planchers, plâtres, voire murs en ossature bois.

Avantages :

Limites :

Quelle méthode privilégier ? Une approche combinée recommandée

Dans la grande majorité des cas, les professionnels certifiés spécialisés dans le traitement fongique des bâtiments adoptent une approche multi-technique. Une éradication réussie repose généralement sur :

Cette combinaison renforce les chances de réussite et réduit le risque de récurrence de la mérule, estimé à 30 % en cas de traitement partiel ou inadéquat selon l’Agreste (Ministère de l’Agriculture, 2021).

Faire appel à un professionnel certifié : un choix stratégique

Le traitement de la mérule est complexe. Il doit être réalisé par des professionnels qualifiés, disposant des certifications réglementaires (comme Certibiocide pour l’utilisation de produits classés, ou agrément CTBA+ délivré par l’Institut technologique FCBA). Certains assureurs demandent même la preuve d’un traitement professionnel pour valider une garantie décennale sur les travaux.

Les entreprises doivent également vous fournir un diagnostic complet avant intervention, incluant les causes d’infestation, la nature exacte du champignon identifié, et le protocole retenu pour le traitement.

Enfin, notez que dans certaines communes, la mérule fait partie des risques à déclarer à l’acquéreur en cas de vente immobilière, conformément à l’article L271-4 du Code de la construction et de l’habitation (si présence connue ou suspicion dans une zone à risque). Cela augmente encore l’importance d’un traitement curatif efficace et documenté.

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